La cession de votre entreprise est une étape complexe qu’il est préférable d’anticiper. Durant votre carrière professionnelle, vous avez consacré du temps, de l’argent, de l’énergie pour développer votre entreprise et faire d’elle ce qu’elle est actuellement. La phase de vente représente l’aboutissement de votre projet professionnel. Pour toutes ces raisons, il est important de prendre le temps d’envisager toutes les stratégies qui s’offrent à vous en fonction de vos objectifs personnels.
Posez-vous les bonnes questions
La moyenne en France du délai de cession d’une entreprise est d’environ 36 mois. Avant de trouver un acquéreur, il faut surtout se poser les bonnes questions. Est-ce qu’un membre de ma famille souhaite reprendre la société ? Comment valoriser mon entreprise ? Comment l’évaluer ? Comment organiser mon patrimoine financier pour subvenir à mes besoins ? Quel sera l’impact fiscal ? A quel horizon je souhaite faire la cession ?
Autant de questions auxquelles il est préférable d’avoir les réponses avant de s’engager dans des démarches financières et administratives.
Pour cela, vous pouvez dans un premier temps compter sur votre expert-comptable qui connait votre situation professionnelle. Il pourra vous accompagner dans la structuration, faire un audit et vous donner une estimation de la valeur de votre entreprise.
L’interprofessionnalité au service du client
Nous l’avons vu précédemment, l’expert-comptable est le premier allié vers qui se tourner dans ce genre de situation. En complément de son expertise, un avocat spécialisé en droit des affaires et un conseiller patrimonial seront nécessaires pour verrouiller le conseil sur le plan juridique et organiser le patrimoine du client. Au delà de l’aspect financier de l’opération, il faut réfléchir à la stratégie à mettre en place une fois la cession réalisée. L’objectif étant de définir une ligne directrice qui permettra à chaque professionnel d’intervenir sur une partie de la cession à un moment donné.
Le poids de la fiscalité
La cession de votre entreprise peut entrainer une fiscalité allant jusqu’à 45%, même combat pour votre imposition sur le revenu (voir plus si éligible au CEHR) et votre patrimoine en cas de succession. Il ne faut pas oublier la CSG, qui vient augmenter le taux global. Ainsi, pour éviter ce genre de désagrément, si un de vos enfants souhaite reprendre votre activité vous pouvez envisager le pacte Dutreil avec démembrement des titres. Pour rappel, le pacte Dutreil donne droit à une exonération de 75% de la valeur des titres sous réserves de conditions.
Vous pouvez également opter pour le régime de l’apport-cession qui consiste à apporter une partie des titres dans une holding que vous contrôlez et céder ces parts dans un délai de 2 ans sous conditions de remployer 60% du fruit de la cession dans des activités économiques spécifiques. Le restant des parts pouvant faire l’objet d’une donation partage envers vos enfants et bénéficier de l’abattement des 100 000 €.
L’économie d’impôts sera de l’épargne supplémentaire que vous pourrez faire fructifier grâce aux placements financiers et/ou immobiliers que vous réaliserez. De cette manière, vous remplissez plusieurs objectifs patrimoniaux tels que bénéficier de revenus complémentaires, protéger votre entourage, anticiper votre succession…
Vous avez besoin d’être accompagné ? Prenons le temps de discuter de vos projets lors d’un rendez-vous.