Rémunération sportif

Athlète : optimisez votre rémunération

Votre carrière d’athlète de haut niveau est environ trois fois plus courte que celle d’un salarié. Vous avez entre 10 et 15 ans pour préparer votre avenir. Il est primordial de définir une stratégie dès le début de votre carrière concernant votre rémunération.

  • Quelle forme juridique convient à mon activité ? Micro-entreprise, EURL, SASU …
  • Quel statut social sera le plus adapté ? Travailleur non salarié (TNS) ou assimilé salarié ?
  • Comment optimiser votre rémunération ? Salaire, dividende … ?

Sans une feuille de route claire et précise, il sera difficile pour vous d’obtenir des résultats à la hauteur de vos attentes.


Statut juridique ?

Lorsque vous êtes athlète indépendant, vous avez le choix entre plusieurs statuts juridiques : Micro-entreprise, EURL ou SASU.

Le choix de l’un de ces statuts aura une incidence sur votre rémunération et votre statut social.

Micro entrepriseEURLSASU
Nombre d’associé minimum 111
Capital social minimum1€1€
Statut socialTNSTNSAssimilé salarié
Plafond chiffre d’affaires77 700 € BNC
Régime de TVA Franchise de TVA si CA < 39 100 €Eligible dès le 1er €Eligible dès le 1er €
Taux de charges sociales24,6% – 26,1% en 202645% 82%
Retraite de base faiblemoyenneIdentique salarié
Couverture chômage NonNonNon (sauf contrat annexe)

Conclusion

La micro-entreprise est parfaite pour débuter une activité. Cependant, la protection sociale est limitée

L’EURL sera idéale pour toutes personnes souhaitant optimiser sa rémunération. Des dispositions complémentaires seront obligatoires pour renforcer la protection sociale

La SASU est parfaite si vous souhaitez avoir une protection sociale élevée. En contrepartie, le coût de votre rémunération sera plus élevé.


Quelles différences entre TNS et assimilé salarié ?

Si vous avez opté pour la forme juridique de l’EURL, vous êtes donc travailleur non salarié. Selon l’activité que vous exercez, votre caisse de cotisations sera différente. Pour un athlète indépendant, vous serez affilié à l’URSSAF.

Sur le plan social, le régime TNS est moins protecteur que celui d’assimilé salarié. Cependant, ce n’est pas forcément une mauvaise donnée.

Dans la mesure ou votre protection de base est moins intéressante, vous avez la possibilité de choisir vous-même votre protection :

  • Complément santé
  • Prévoyance
  • Assurance chômage
  • Assurance retraite

L’ensemble de ces cotisions es déductible grâce au dispositif Madelin, bien connu des professions libérales. Ainsi, vous pouvez opter pour une protection selon vos besoins.

Point non négligeable, les cotisations retraite. En tant que TNS, les cotisations retraite de base sont de 17,75% pour un salaire annuel inférieur à 46 368€. Ce taux est similaire avec le statut assimilé salarié. Au-delà, la différence commence à se ressentir. En effet, le taux de cotisation TNS est de 8,6% versus 23,89% pour le statut assimilé salarié.

Le statut TNS vous incite donc à préparer votre retraite. Pour cela, vous pouvez très bien souscrire à un PER (plan épargne retraite). Les versements que vous effectuerez sur votre plan seront déductibles de votre chiffre d’affaires mais, soumis à cotisations sociales. Pour en savoir plus, je vous invite à vous rendre sur cette page => LE PER pour un TNS


Comment optimiser ma rémunération ?

Que vous ayez choisi la forme EURL ou SASU, vous disposez des mêmes options de rémunération, à savoir le salaire ou le dividende.

Salaire

Nous l’avons vu dans le tableau comparatif, le taux de charges pour un salaire en EURL est de 45%. C’est à dire que pour vous verser un salaire de 2 500 € net avant fiscalité, cela coutera à votre société 3 625 €, soit 1 125€ de cotisation sociales. Si vous bénéficiez de l’ACRE, vous avez le droit à une réduction de vos cotisations sociales durant 12 mois.

En tant qu’assimilé salarié, le coût sera bien plus élevé, car pour un salaire de 2 500 € net avant fiscalité, le coût pour la société sera de 4 550 €. Une différence non négligeable, surtout si vous souhaitez optimiser vos dépenses et votre protection.

Dividendes

La volonté de se rémunérer par dividende dépend de plusieurs facteurs. De la forme juridique de votre société mais aussi de votre fiscalité personnelle.

La fiscalité des dividendes est celle de la flat tax, soit du PFU (prélèvement forfaitaire unique) au taux de 30% (17,2% CSG et 12,8% IR) ou celui du barème de l’impôt. Vous l’aurez compris, selon votre tranche marginale d’imposition, le fait de sortir des dividendes peut-être plus avantageux pour vous. Moins de fiscalité, pas de cotisations sociales (attention, en EURL les dividendes sont soumis à cotisations pour la part se situant au-dessus du capital social) mais ce mécanisme ne vous apporte aucune protection.

Alors pourquoi sortir en dividende ?

  • Pour compléter vos revenus après une bonne année ?
  • Pour limiter votre fiscalité car vous êtes dans la tranche à 41% voire 45% ?
  • Vous avez une activité annexe qui vous apporte une sécurité financière ?

L’important n’est pas d’être guidé par votre fiscalité mais, par votre stratégie de rémunération.


Conclusion

Le mot du gérant

Chaque situation est différente. En fonction de votre situation patrimoniale et de vos objectifs, le choix de l’une de ces deux structures aura un impact sur les années à venir.

Avant de vous lancer, faites-vous accompagner. Ce sera un gain de temps et d’argent.

Florian

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